Dans sa ville natale, Félix Auger-Aliassime n’avait jamais disputé le moindre match de simple à la Coupe Rogers présentée par Banque Nationale.
Malgré un trac parfois apparent, il a survécu à son compatriote Vasek Pospisil, en très grande forme, pour l’emporter à l’arraché par 6-2, 6-7 (3) et 7-6 (3), cueillant mardi après-midi sa troisième victoire en trois duels contre son rival de la Colombie-Britannique.
Il lui a fallu 2 h 33 min pour obtenir le privilège d’affronter un autre Canadien, Milos Raonic, au tour suivant.
Après avoir bien amorcé la rencontre en subtilisant le service de son rival, Auger-Aliassime a empoché la première manche sans faiblir. C’est à ce moment que les choses sont devenues plus incertaines.
Dans un deuxième manche sans le moindre bris de service, Pospisil a dominé de main de maître le jeu décisif.
Il fallait donc remettre les montres à zéro pour le set final. Une fois encore, les rivaux se sont jaugés jusqu’à la toute fin, ne cédant rien sur leurs offrandes. Mais, cette fois-ci, le Québécois s’est imposé dans le jeu décisif au grand dam de son solide adversaire.
« Le match aurait pu aller d’un côté comme de l’autre. Il s’est décidé sur quelques points seulement. C’est dommage pour lui », a commenté le vainqueur avec sa courtoisie habituelle. Auger-Aliassime a réussi neuf aces contre cinq pour Pospisil, mais il a commis sept doubles fautes contre deux seulement. Quand son premier service était en jeu, il a réussi 83 % des points, une donnée intéressante qui explique sa victoire. Avec ses 104 points contre 91 et ses trois bris de services contre un seul, il méritait sans doute de triompher.