Le sage proverbe qui dit que Tout vient à point à qui sait attendre s’applique désormais au tournoi de Granby.
La pandémie ayant forcé les organisateurs à appuyer sur les freins pendant deux ans, voilà que le tennis y repart en grand.
Les 25 ans du Challenger n’ayant jamais pu être célébrés comme il se doit en raison des restrictions sanitaires, Granby et le grand patron du tournoi Alain Faucher obtiennent à la fois de Tennis Canada et de la WTA un tournoi de la catégorie 250.
Il s’agit des Championnats Banque Nationale, au pluriel puisque le volet masculin aura également lieu à l’occasion de la présentation qui est déplacée du 20 au 28 août plutôt que fin-juillet comme auparavant.
« Un grand jour ! », commentait Eugène Lapierre, vice-président du tennis au pays et originaire de Granby dont il est la fierté.
Granby accède, en effet, au même club sélect que Melbourne, Istanbul, Lyon, Bogota, Rabat et Monterrey (remporté par Leylah Annie Fernandez), parmi les grandes villes ou capitales du monde dans une catégorie à rayonnement international, puisque tous les matchs sont télévisés.
À l’unanimité
Ce n’est pas d’hier qu’Eugène Lapierre garde Granby dans la mire pour les Championnats Banque Nationale, deuxième tournoi en importance au Canada après l’Omnium BN, avec des bourses de 240 000 $ ou de 320 000 $ si on ajoute celle du volet masculin.
Sachez qu’ils n’auraient pas été « prêtés » l’an dernier à Chicago, n’eût été virus. De là la décision collective et unanime de les récupérer dès la première occasion.
« J’aime croire que c’était mon idée d’amener ici une présentation WTA 250, mais ce sont les gens de Tennis Canada à Toronto qui y ont pensé avant. Les dirigeants de la WTA ont également poussé fort », raconte Lapierre.
« Cela donne une bonne idée de la réputation de Granby », ajoute-t-il devant la mairesse Julie Bourdon et le président Alain Faucher.
« Voilà une très belle marque de reconnaissance et de confiance pour le travail de nos centaines de bénévoles qui se sont donné comme mission de faire progresser le tennis. »
Milos Raonic, Vasek Pospisil et Eugenie Bouchard, de même que Félix Auger-Aliassime, Denis Shapovalov et Leylah Annie Fernandez y ont tous effectué leur apprentissage avant leurs succès que l’on applaudit maintenant sur la planète tennis.
Il faut en plus savoir que si l’appellation des Championnats Banque Nationale est nouvelle, le concept WTA 250 ne l’est pas, ayant été auparavant portée pendant 26 ans au Québec avec des noms différents comme Challenge Bell de 1993 à 2013 et la Coupe Banque Nationale de 2014 à 2018, qui y avait couronné d’ex-numéros un comme Jennifer Capriati, Lindsay Davenport et Maria Sharapova en plus d’accueillir les sœurs Williams.
En attendant le déconfinement complet
Le tennis va bien.
Alors que les préparatifs sont en cours pour l’Omnium Banque Nationale, qui accueillera les hommes au Stade IGA du 6 au 14 août, voilà les bonnes nouvelles de Granby.
La machine est repartie en attendant le feu vert pour Drummondville et Saguenay, hôtes de Challengers, et les juniors aux Internationaux de Repentigny.
Souvenez-vous que le dicton Tout vient à point à qui sait attendre fonctionne rondement au tennis !
Avant New York, Granby
La semaine du tournoi WTA 250 sera celle qui précède les Internationaux des États-Unis, dernier volet du Grand Chelem, ce qui devrait attirer des joueuses, Granby n’était qu’à une heure de vol de New York.
Des Top 10 qui pourraient bien y participer
Bien que dans ce type de rendez-vous la participation commence essentiellement à partir des joueuses installées entre le 20e et le 30e rang, la gagnante de Chicago, que remplace Granby, a été Elina Svitolina, alors 6e.
Il y a de l’espoir.
Sans posséder toujours un classement exceptionnel, les joueuses ont le talent. L’an dernier, les WTA 250 ont couronné quatre championnes qui font maintenant partie du Top 10 mondial.
Citation
« Tu vises les étoiles en cherchant celles qui sont les plus élevées. »
– Jo-Wilfried Tsonga à Félix Auger-Aliassime.