Le Canadien Frank Dancevic a toujours carburé à l’énergie de la foule partisane et a, à maintes reprises, offert un spectacle divertissant à la maison, même contre des joueurs beaucoup mieux classés que lui.
En août 2007, Dancevic arrivait à Montréal pour participer à sa sixième Coupe Rogers et avait accédé au tableau principal grâce à un laissez-passer. Deux semaines auparavant, il avait atteint la finale du tournoi d’Indianapolis après avoir notamment éliminé Andy Roddick, cinquième à l’époque.
Dancevic, qui occupait le 91e rang sur l’échiquier mondial à ce moment-là, en avait impressionné plus d’un au cours du tournoi.
En effet, à la surprise générale, il était même parvenu à se hisser jusqu’en quart de finale. Après avoir indiqué la sortie à Juan Martin del Potro et à Wayne Odesnik lors des deux premiers tours, il avait enflammé le Court Banque Nationale en huitième de finale lors d’un affrontement contre Fernando Verdasco, alors 35e joueur mondial.
Plusieurs spectateurs avaient même délaissé le duel qui se déroulait sur le Court central pour appuyer le premier joueur canadien sur le terrain secondaire, applaudissant chacun de ses échanges.
Le Canadien, qui avait arraché une victoire de 4-6, 6-4 et 6-3, avait tenu à remercier la foule déchaînée en leur avouant : « Depuis le début de ma carrière, j’ai disputé plusieurs matchs de la Coupe Davis où l’ambiance était survoltée. Mais ce soir, c’était du jamais vu. Tout simplement incroyable. »
Ainsi qualifié pour les quarts de finale, Dancevic avait maintenant la lourde tâche de croiser le fer avec… Rafael Nadal, deuxième raquette mondiale.
Son entraîneur de l’époque, Martin Laurendeau, lui avait conseillé de ne pas se mettre inutilement de la pression sur les épaules. « Il doit s’amuser », avait-il d’ailleurs indiqué.
Et c’est exactement ce qu’il a fait en plus de parvenir à arracher la première manche à l’Espagnol grâce à de brillants échanges. Le Canadien avait d’ailleurs réussi à faire vibrer les 11 437 spectateurs comme personne ne l’avait fait depuis bien longtemps.
Malgré une défaite en trois manches, Dancevic avait adoré l’expérience. « L’ambiance était encore une fois incroyable. Je viens vraiment de connaître la semaine la plus extraordinaire de toute ma vie ».
Tu nous as également fait vivre un moment hors du commun, Frank ! Assurément un moment marquant des 39 dernières éditions du tournoi.