Anciennement la Coupe Rogers

Brisebois : Swiatek chez les femmes, des interrogations chez les hommes

19 mai, 2022

En prévision de Roland-Garros qui arrive à grands pas, on se concentre d’abord sur le tennis féminin en général et sur le tennis canadien.

Avec 28 victoires de suite et cinq titres consécutifs, des exploits qui n’avaient pas été réédités depuis Serena Williams, Iga Swiatek est littéralement en orbite.

Elle n’a laissé échapper que cinq manches depuis le début de l’année, mais dix autres se sont terminées 6-0 en faveur de la surdouée qui aura 21 ans le 31 mai.

Sans plus de préambule, inscrivez le nom d’Eugène Lapierre au club des partisans de la jeune Polonaise.

« Je suis vraiment content pour Iga Swiatek. Elle est passée sous le radar d’à peu près tout le monde, mais son jeu est d’une grande efficacité bien que sans arme nucléaire, raconte le vice-président de Tennis Canada à Montréal et directeur de l’Omnium Banque Nationale.

Photo : WTA

« Pas de failles, elle fait tout bien : bon service, bonne puissance en fond de terrain, bonne variation de ses coups, mais surtout une cadence d’enfer. Sa grande rapidité fait qu’elle semble toujours rejoindre la balle sans effort », ajoute-t-il au sujet de la numéro un mondiale.

DE BONS MOTS POUR BIANCA ET LEYLAH

Bien sûr qu’Eugène a suivi le match Swiatek-Andreescu en quarts de finale des Internationaux d’Italie.

« On était heureux de voir que c’est quand même Bianca qui l’a le plus embêtée à Rome (6-7 au premier acte). Alors c’est de bon augure pour Paris. »

Il a apprécié ce qu’il a vu de Bianca, 76e à la WTA.

Photo : Martin Sidorjak

« Je disais que ça allait être un match baromètre pour voir où en était rendue Bianca. C’est somme toute assez révélateur. Son jeu sera solide, mais elle a encore besoin de matchs », fait-il remarquer.

Leylah Annie Fernandez, classée 17e, va également bien.

Photo : Martin Sidorjak

« Elle a livré tout un match à Kasatkina (6-7 à la 3e manche), qui a atteint la finale contre Swiatek (aurait-on pu avoir une finale Andreescu-Fernandez ?). Donc, elle aussi devrait être à surveiller à Paris. La terre battue sied bien à son jeu et personne ne voudra l’avoir de son côté du tableau », assure-t-il.

PROGRÈS DE FÉLIX ET DE SHAPO

Chez les garçons, Félix Auger-Aliassime (9e) retient l’attention.

« Il a vraiment fait évoluer son jeu sur terre battue ces dernières semaines. Son duel contre Djokovic à Rome (6-7 en quart) était d’un très haut niveau, le meilleur match du tournoi sans aucun doute, la plus grosse bataille que le Serbe aura eu à livrer en route vers le titre. Sur papier, Félix devrait passer plusieurs tours à Paris », estime-t-il.

« Shapo, l’artiste, possède des armes létales. Il est spectaculaire et peut battre n’importe qui une journée donnée, mais… tout peut aller de travers pour un oui ou pour un non », analyse-t-il en mettant l’impatience du 15e mondial en cause.

« J’espère qu’il ne pense pas que la terre battue n’est pas pour lui, parce que ce n’est pas vrai. Il peut y être tout à fait redoutable. Donc, oui, un bon tournoi pour lui aussi à Paris… s’il garde le sourire », suggère-t-il.

Photo : Martin Sidorjak

RETENEZ BIEN CE NOM DÈS MAINTENANT

Cela dit, le tennis d’aujourd’hui ne donne plus de matchs faciles.

« Pas plus au premier tour qu’au 3e ou 4e… Alors, on va tous les encourager bien fort… en maintenant des attentes raisonnables », insiste Eugène Lapierre.

« On jettera un œil du côté de la petite Victoria M’Boko, 15 ans seulement, dans la compétition junior. Un talent exceptionnel qui ne devrait pas tarder à retenir l’attention. »

Merci de l’information privilégiée !

L’ANNÉE DES GRANDES INTERROGATIONS

Le tennis masculin possède aussi son engin orbital.

Si Carlos Alcaraz n’a pas complété son tour du chapeau après avoir vaincu tout le monde, y compris Djoko et Rafa à Barcelone et à Madrid sur la terre battue, c’est que son entourage a préféré que le jeune de 19 ans saute le tournoi de Rome pour récupérer.

Longtemps le spectacle solo de Rafa avec ses 13 titres, le volet masculin à Paris devient une série de points d’interrogation.

Même s’il vient de s’adjuger Rome, le champion en titre Novak Djokovic a-t-il assez de tennis dans le corps pour résister aux marathons de cinq manches ?

Un seul tournoi préparatoire est-il assez pour Daniil Medvedev après une opération ?

Enfin, pendant combien de temps Rafa pourra-t-il endurer la douleur intense à son pied ?

Bonne quinzaine de tennis.

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