Hurkacz, le roi du suspense

Le Polonais Hubert Hurkacz, 8^e tête de série, disputera dimanche la grande finale de l’Omnium Banque Nationale présenté par Rogers. Il a acquis ce privilège en disposant du Norvégien Casper Ruud, 4^e tête d’affiche, en 2 h 2 min, par la marque de 5-7, 6-3 et 6-2.

À ses quatre matchs à Montréal cette semaine, le Polonais ne l’a jamais eu facile. Il a vaincu tour à tour le Finlandais Emil Ruusuvuori, l’Espagnol Albert Ramos-Vinolas, l’Australien Nick Kyrgios et Ruud en trois manches, ce qui démontre qu’il ne panique jamais quand l’enjeu devient grave.

Contre Ruud, il a amorcé le match avec force, brisant le service de son adversaire pour se donner rapidement une avance de 3-0. Brisé deux fois à son tour, il a paru montrer des signes de défaillance pour sacrifier le set en 42 minutes.

« J’ai très mal commencé le match, a expliqué Ruud. Je manquais de précision et mes services n’étaient ni justes ni puissants. »

Comme il en a d’habitude, Hurkacz s’est habité aux puissants coups de fond de son adversaire. Plus présent au filet, plus méthodique, il a repris espoir malgré la perte de son service au premier jeu. À 0-1 puis à 3-2, il s’est emparé du service de son rival pour conclure la manche en 39 minutes.

Le troisième set a appartenu à celui qui avait haussé son jeu d’un cran. Ruud a perdu ses deux premiers jeux au service pour ouvrir toute grande la porte de la finale au Polonais. Le combat a pris fin avec l’étalage des astuces du géant est-européen. Hurkacz a obtenu 5 bris contre 3, 90 points contre 85 et 18 aces (une seule double faute) contre 8 (2 doubles fautes).

« Ma marche vers la finale n’a pas été facile cette semaine… et pas davantage aujourd’hui. J’ai cependant eu beaucoup de plaisir à jouer en simple et en double, surtout devant une foule qui n’a cessé de m’encourager. »

Hurkacz a ainsi vengé l’échec qu’il avait subi au printemps à Roland-Garros contre Ruud, en quatre manches.